Vos témoignages

Pour faciliter la lecture, je propose que les membres apportent ici leur témoignage
(pour le projet de livre consacré au barefooting) les uns a la suite des autres

J'ai enfin trouvé le temps de mettre en ligne mon témoignage


"Débuts difficiles"

Pas facile d’assumer cet ‘outrage aux bonnes moeurs’ et d’aller pieds nus dehors.
Le regard des autres d’abord mais aussi son propre regard (suis-je normal ?)

Pour mes toutes premières sorties en ville, j’utilisais même un subterfuge qui avec
le recul paraît quelque peu ridicule : Je m’enduisais les pieds de « mercurochrome »
ou de pansements pour faire croire a une blessure qui m’obligeait a quitter mes chaussures.

Heureusement, assez vite grâce à internet, j’ai pu reconsidérer ma volonté et mon plaisir
à barefooter en chassant définitivement le coté honteux qui m’obsédait et gâchait quelque
peu mes sorties. Le site BPN (ancêtre du RIB) m’a libéré de ce fardeau énorme.
J’étais un barefooteur, je n’étais pas seul et mieux encore, certains sur ce site affichaient
clairement cette particularité en tous lieux et par tous les temps, visages et petons à découvert.



"Envol"

J’ai alors pu prendre mon « envol », rencontrer des barefooteurs parisiens et organiser des sorties. Plus besoin de se cacher, de s’embarrasser d’un sac dit « de secours » (avec des
chaussures a remettre ou a défaire loin de chez soi à cause du regard des voisins).

Bien sûr, pour certaines sorties en forêt ou sur des surfaces caillouteuses ou « gravillonneuses » , il a fallu quelques fois serrer les dents mais quelle satisfaction de voir
que «ça passe » et que l’on peut avec un minimum de pratique aller (presque) partout sans
chaussures. Par contre sur certaines balades vraiment « très techniques » je me rechaussais,
privilégiant le plaisir lorsque les difficultés du parcours le gâchait un peu trop pour apprécier
la balade. Une fois la plante de pied trop échauffée, il est plus sage de ne pas persévérer sauf
à vouloir jouer les « fakirs »


« Addict sensations »

La saison hivernale, les températures glaciales m’ont fait prendre conscience de mon addiction au barefooting.
Là où certains prennent plaisir à aller pieds nus dans la neige ou sur un sol gelé, sans être particulièrement frileux, je ne prenais guère de plaisir sur des surfaces très froides (et surtout humides).
Mais le besoin se faisait cruellement sentir (le contact direct avec le sol, les sensations, le fait de pouvoir évacuer le stress …) aussi je sortais 15-20 minutes dès que le soleil pointait le bout de son nez, réchauffant quelque peu le sol ou bien je profitais de la douceur des centres commerciaux pour retrouver ce plaisir à marcher pieds nus et ainsi satisfaire mes plantes, mon cerveau et tout le reste de mon corps qui réclamaient ces instants privilégiés.

NB : J’ai volontairement mis ce texte au passé, non pas que j’ai cessé le barefooting (j’y prends toujours autant de plaisir) mais les premières sensations, les premières limites repoussées, les premiers souvenirs sont vraiment les plus forts et même si je ne peux pas
parler de routine aujourd’hui, ces toutes premières années resteront marquées à tout jamais en moi et je veux leur rendre hommage a travers l’emploi du passé.

Merci Fab de nous avoir fait partager tes premières sensations. Nous attendons avec impatience le présent

Quant à moi, je trouverai bien un jour la volonté d'apporter ma contribution. En attendant, que les autres ne se gênent pas !

Ça fait plaisir de lire ce témoignage et ça refait un peu d'activité dans le sujet.

Vraiment superbe ton témoignage Fab!

Jaxx

Mon témoignage est plus facile, c' est presque tout frais!
A la retraite depuis cette année, j' ai enfin pu prendre le temps de m'occuper un peu de diverses choses: ma maison,
mon espace jardin-piscine et ... moi.
Moi qui étais difficile à se faire déshabiller, me suis retrouvé cet été souvent en short seul pour mes diverses
activités extérieures. Short seul, c'est à dire pieds nus bien entendu.
J'ai fini par m'aventurer sur des surfaces plus rugueuses que les dallages: Les abords de ma maison ressemblent
aux pistes à pompiers auxquelles je fais souvent allusion dans mes posts, revêtues de gros gravier sur une
base argileuse dure. Ma démarche faisait penser à un mauvais danseur passant un casting avant de se faire
éliminer, en pire. Puis le désir est venu de maîtriser ces sensations à priori désagréables et je me suis mis à faire
des longueurs, comme on dit en natation, sur cette surface granuleuse.
Evidemment, cela ne pouvait durer qu'un temps. J'ai cherché alors à sortir de ma cage et j'ai trouvé dans le chemin
qui borde le Canal de Carpentras un magnifique terrrain de début et d'entrainement.
Alternance de zones lisses, de "piquant", de modérément caillouteux sur plus de 30km praticables d'un seul tenant,
ce chemin est à recommander à tous les nouveaux barefouteurs de la région.
Me voila donc au canal, une longueur, le lendemain une plus longue et jour après jour, j'ai fini par connaitre les
lieux de Pernes les Fontaines à Lagnes.
Mais comme l'ennui vient de l'uniformité, il a fallu que je m'écarte de ma route pour prendre les chemins offerts
à ma curiosité à chaque pont lancé d'une rive à l'autre. Et ils sont nombreux.
C'est ainsi que j'ai commencé à déambuler dans la campagne autour de chez moi. Ensuite les cartes, tout l'arsenal
informatique d'internet m'ont permis d'élargir mon rayon d'action vers des paysages plus tourmentés et caillouteux
où la multiplicité des chemins permet de faire plusieurs fois le même tour avec des variantes.
Evidemment, dans ma famille on n'a pas vraiment crié au fou, mais j'ai quand même eu droit à nombre de quolibets
amusés (frères, sœur, neveux etc) ou plus acerbes (épouse, fille). Mais rien de bien méchant.
Ma vieille mère, 92 printemps, m'a clairement fait comprendre qu'elle m'enviait et regrettait de ne pas m'avoir précédé
dans cette voie.
Quant aux gens rencontrés aux détours de mes promenades, j'ai toujours trouvé, après la surprise, une curiosité
très agréable même chez les gens réputés bourrus, comme les chasseurs. Certaines personnes
ont même ôté céans leurs chaussures!
Si j'ai un regret, c'est de n'avoir commencé que maintenant à m'occuper un peu de la plante de mes pieds. Mais
mon métier m'obligeant à rester chaussé "de sécurité", il m'était complètement impossible de le faire avant d'autant
que je ressent la chose comme n'étant pas une activité de week-end mais quotidienne.
Je suis un bipède heureux!

Super récits de FAB et François. Merci.
Cela me donne envie de m'essayer à cet exercice qui n'est pas simple pour moi car mes débuts inavoués remontent à très jeune au point que je ne sait plus l'âge que j'avais. Le vrai débugage commence à mon inscription ici mais j'avais déjà fait un paquet de sorties avec pas mal de culpabilité dans l'esprit (surtout en plein hiver). Cela me cherchait vraiment.

C'est délicat pour moi aussi, vu ce qui m'a amenée au barefooting dans un premier temps...
Non pas que je renie cela, bien au contraire, mais c'est difficilement racontable !

Dommage, plus c'est difficile et compliqué à raconter, plus c' est intéressant à lire. Tiens, Alain me fait penser
que je m'étais essayé voila deux ou trois ans et avec succès à marcher dans la neige au col de la Moreno.
Il est vrai que mon cursus n'a rien d'inavouable, peut être même un peu planplan. Un psychanaliste m'aiderait peut
être à trouver des éléments plus surprenants... Mais ce n'est pas à l'ordre du jour!

En effet ça n'est pas toujours évident de raconter les débuts mais dans un
témoignage, l'on peut aussi parler d'une période plus "contemporaine" ou
narrer des anecdotes ..... des rencontres

... a oui j'oubliais, merci à François pour sa contribution

@françois : Merci pour ce témoignage. Mes [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ne sont pas inavouables, et je ne les renie pas, mais les raconter dans le présent contexte me paraît... délicat !
FAB a raison : si j'écris à mon tour un témoignage, ce sera forcément sur des "anecdotes" plus récentes.

Je suis encore béat d'étonnement de réaliser combien ce petit rien (marcher pieds nus ou autre)
suscite autant de réactions dans les tubulures compliquées de nos pauvres cerveaux. De constater l'immense emprise que notre société a sur nous nous effraie mais nous rend fiers de nager à contre courant des autres voire de nous même.
Quand devant moi une voiture sautait sur un dos d'âne, il ne me plaisait pas de savoir que j'allais
faire de même. Le même moule, pareil que les autres...Idiot, non? Mais peut être un germe de ce que je vis aujourd'hui.
Par exemple, mon ordi tourne sous Linux. Pour me différencier?

Bonjour à tous et à toute .
excellente initiative je vais cogité mon témoignage.
by by

Bonjour à tous je vais faire pareille .

A bientôt le barefooteur

Bravo les gars! Un peu d'introspection ne peut pas faire de mal!

Je m'aperçois un peu tard que les témoignages des parcours nous ayant mené à la marche pieds nus faisaient déjà l'objet d'un sujet spécifique. J'ai créé mon propre sujet pour en parler, j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur !

C'est bon pour cette fois! (je plaisante).
Peut être qu'un administrateur pourra te le déplacer au bon endroit. Je ne 
veux pas m'y risquer, j'ai une liaison pourrie en ce moment, n'étant pas chez moi.

notez que je ne demande pas nécessairement le déplacement du sujet !

Je pense que ton permier témoignage doit rester comme il est, il va bien au delà d'un
témoignage sur le barefooting pour "the Book" et il doit garder sa place.

Et même pour celui de ton parcours, je pense qu'il n'est pas necessaire de
le déplacer.