"J'aime courir pieds nus" à Lyon (Episode II)

Merci Lambda 

FAB a écrit:

Il y a un autre petit point qui me turlupine.

J'ai souvent entendu dire que sur les longues distances, les tout derniers km étaient
les plus difficiles/ Du coup, entre un marathon, 70 km ou 100 km, il y a toujours des
tout derniers km mais ....... pas au même endroit  

Les tout derniers km sont-ils vraiment les plus difficiles ?
Auquel cas, comment cela peut-il s'expliquer alors que l'on pourrait penser que la fin qui est
"proche" devrait "donner des ailes", le plus dur étant fait.

Perso, c'est la deuxième nuit la plus difficile   
mais sur un format de course plus long, on segmente en chapitre, les objectifs étant le ravitaillement prochain.
On ne se dit plus reste ENCORE 180km mais "seulement" 20km jusqu'au prochain ravitaillement.  
Et le sprint final bien longtemps que j'ai rangé ça au placard   on profite avant de passer la ligne d'arrivée  en général, je ne suis plus que "une émotion en mouvement" tellement je me suis battu avec le mental   enfin difficile à expliquer, c'est comme revenir un retour à la réalité après avoir passé 30 à 50h avec soi-même

Merci pour ton témoignage saturnain 

En effet, pour qui n'a jamais fait ce genre d'épreuve, c'est assez difficile de se rendre
compte.

Question qui pique un peu ...

Au delà de l'exploit et de se dire qu'on l'a fait. Après plusieurs courses, prend t-on autant
de plaisir et comment définir ce plaisir ?

Pour ma part, je cherche ma limite, je repousse toujours un peu plus la distance, je prépare un 200 kil pour le moment.
Le plaisir est à différents niveaux. C'est découvrir son corps et ce qu'il est capable de faire (le reboot après 5' de micro sieste dans une sapinière), c'est le partage dans la course, c'est accepter de recevoir de l'aide (j'ai eu beaucoup de mal au début mais maintenant j'ai une équipe d'assistance de rêve).
Il y a aussi la découverte de la région par des chemins souvent peu utilisés, l'amour de la montagne, la magie de la nuit.
Je pense que la distance n'est pas un facteur que j'inclurais , le fait d'aller gambader suffit à trouver mon plaisir 

Donc malgré l'effort et les douleurs j'imagine, on peut apprécier les paysages 

Faudra que je le dise aux sportifs que je croise sur les trottoirs parisiens au milieu
des voitures    (j'ai du mal a concevoir le concept même si ça doit être une question
d'emploi du temps et de facilité)