J'ai enfin un peu de temps pour faire mon compte rendu !
Je suis arrivé vendredi aprem à Montpellier en TGV.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] m'ont pris au passage en voiture et on est aller prendre possession de notre tente de camping ! Info importante (que j'avais pas percutée) on est fin septembre, la température est en dessous de 10° la nuit et on a pas de chauffage
c'etait "à la fraiche" ! Au final ca a été sans soucis pour dormir, mais fallait bien rester enrouler dans la couette !
Une fois les affaires déposées, direction le parc de Millau avec la base de vie et la zone de départ.
On a récupérer les dossards et on a diner labas. C'était très sympa. Les premiers curieux ont commencer à poser des questions sur nos pieds
(à noter que seul
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] était déjà pieds nus, je porte toujourd des claquette ou des huarach en "publique")
De retour à la tente pour la nuit, je fini de préparer les sac pour la course de demain. Comme expliqué par lambda, y'en aura un pour Millau, disponible au départ, apres le marathon et à l'arrivé et un autre pour saint afrique, dispo au km environ 70 (de mémoire).
Et dodo ! Dans le froid et avec en prime un bruit de cascade de dingue ! On edt en effet en bord du Tarn, et juste a coté d'une mini chute d'eau. Le bruit est vraiment fort, surtout une fois la nuit tombé avec rien d'autre comme bruit.
J'avais prévu des boules quies donc ca ne m'a finalement pas géné du tout, mais pour mes colocataire, ca n'a pas été leurs meilleures nuit
(On a appris en quittant le camping le dimanche que certain vacancier demande à être pret de la cascade car ils apprecient le bruit ! Il en faut pour tous les goûts !)
Levé vers 7h30 direction la base de vie pour un petit dej sur place avant un départ à 10h.
Anecdote rigolote,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a réussi à se cogner un orteil avant d'arriver
il a pris le départ avec un ongle en sang ... mauvaise pub pour les pieds-nus
Arrivé 9h45, les 1200 participant se regroupent dans la grande rue et on avance en procession jusqu'au point de départ (2km plus loin, calculé pour que l'arrivée fasse exactement 42,195km).
Encore une occasion de discuter avec les gens, répondre aux questions et se faire prendre les pieds en photo
C'est l'occasion pour moi de faire un rapide strip-tease car j'étaid partit trop habillé 🥵
Vient l'heure du départ !
On fera quelques monutes avec
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], puis on a continué avec
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] encore quelques km.
On se séparera une fois atteint le meneur d'allure pour les 13h de course.
Je ne reverai plus mes compagnons avant l'arrivée mais à ce moment je ne le sais pas encore.
Je rattrape quelques km plus loin le meneur d'allure pour les 11h de courses.
Mais impossible de me canaliser et de rester raisonnable ...
Il court trop lentement pour moi, l'ambiance et l'euphorie du départ m'empêche d'écouter les sages recommandations de la tortue et je double le meneur, hapé par le lièvre qui sommeil en moi !
Je vais donc faire le semi marathon entre 11,5 et 12km/h, sans forcer, en profitant a fond du paysage et de toutes les rencontres sur le chemin.
L'allure ne m'empêche pas de parler. J'aurai raconté plusieurs fois mon aventure pieds nus dans la neige du ventoux !
Du départ au 30e km, j'aurai continuellement doubler du monde. J'ai remonté la file des participant, découvrant leurs réactions et engageant la conversation.
À partir du 30e, la chausse s'est dégradé et m'a forcé à ralentir (c'était surement une très bonne chose !)
Je m'accroche à un couple qui doit courrir environ à 10,5 km/h.
Je les suivrai jusqu'a l'arrivée a Millau.
Je réalise d'ailleurs à 3km de l'arrivé qu'ils ont augmenté l'allure, et j'ai suivis sans broncher (c'est toujours en dessous de mon allure de footing) mais en approchant de la ville je commence à réaliser: le couple est inscrit au marathon. Ils vont tout donner sur la fin, et moi ... j'ai pas encore fait la moitié !
La raison revient à moi et je les laisse partir. Maos je fini quand même les dernier km à 11km/h.
Arrivée à Millau à 14h, quasi pile 4h de courses.
J'ai suivis un planning de ravitaillement depuis le début:
- je prend un truc à manger à chaque ravito (tous les 5km) sans m'arrêter autre que le temps de saisir des choses
- je remplie mes gourdes tous les deux ravitos (tous les 10km) sachant qu'une de mes gourde est remplie avec des glucides, que j'ai préparer à l'avance dans des petits sachets que je porte sur moi. Cette étape prend un peu de temps car je dois ouvrir le sachet, le verser dans la gourde vide et la remplire.
Donc avec mon allure de course d'environ 11,5km/h et toutes les pauses ravito, ca me fait un allure moyenne sur marathon de 10km/h.
Je réalise à Millau que cz sera absolument impossible de finir en 10h.
Il faudrait que je tienne la meme moyenne mais j'ai déjàcompris que c'était impossible.
Ou alors il faudrait sue je ralentisse mais sans jamais m'arrêter ... tout autant impossible.
Avec toutes ces pensées en tête, je fais mon arrêt au stand: accès au sac, je jete mes saches de clucide vite pour prendre des pleins. Je range les vêtement que j'avais retirer dans le depart et je prend une petite batterie portable pour recharger ma montre sur le chemin.
J'hésite un instant à prendre une frontale. Est ce que je vais arriver à St Afrique avant la nuit ? Il est 14h, saint afrique est dans 30km, 4h de courses estimé maximum. Ca devrait le faire ! Je la laisse à Millau.
Je passe aux toilettes avant de repartir et je me fait arrêté par une bénévolle juste avant de passer la balise qui note le passage. Elle me dit "ah ne passez pas devant la balise"
Je ne comprend pas, il faut pourtant bien si je ne veux pas être discalifié !
En un échange de regard je comprend qu'elle pense que j'ai enlevé mes chaussures et que j'abandonne, et elle comprend que je cours pieds nus !
Et je repart donc, pour la vraie course, direction les groses côtes et 60 km. Je n'ai pas encore fait la moitiée ...
La sortie de Millau est difficile. J'ai le coup au mental de repartir après un marathon (distance max pour moi jusque là) je sens que j'ai été trop vite, que je ne pourrai pas tenir l'allure et que je sera très loin des 10h de course.
Je sens aussi déjà que mes jambes sont lourdes. Ajouté à ca, il y a de la circulation dans Millau. Des policier controllent les croisements et rond point pour bloquer les voitures, mais l'ambiance n'a rien à voir avec le tracé du Marathon.
Nous somme maintenant éparpiller au milieu des voitures.
Vivement la sortie de Millau....
Après quelques km, on retrouve une route réservée. J'ai maintenant une allure plus raisonable, je tourne autour des 10km/h mais je sens mes jambes.
Je sens les muscles qui tirent, mais ce n'est pas douloureux. Je sens simplement que je ne peux plus accélérer. J'ai pourtant le coeur encore super en forme, la respiration nickel aussi. Mon entrainement à payé, j'ai même pas vraiment de fatigue. Mais les muscles des jambes ne sont pas au niveau du reste du corps. C'est la fatigue musculaire qui sera limitante jusqu'à la fin. Chaque km entame encore un peu la reserve.
Mais pour l'instant ca va. L'allure est raisonnable et j'arrive après 4h40 de coursr en bas de la côte qui mêne jusqu'e sous le Viaduc.
Je le ferait entièrement en courant. Doucement, en suivant les capacités des jambes. Le coeur et les poumons suivent tranquillement, sans jamais être le point limitant.
Je commence à courrir sur les bandes blanches de la route dès que possible. Mes pieds vont encore très bien mais je préfère économiser ma plante des pieds au maximum.
J'arrive en au en 15min, à environ 7,5 km/h et 5 min de plat plus tard, je descend de l'autre coté.
La descente est plus longue, je met aussi 15min mais cette fois à 9,5km/h.
En bas de la côte arrive un ravitaillement. La monté descente m'a bien attaqué les jambes.. je me ravitaille et je serai resté au final 5min.
Le départ est difficile, les jambes repartent très doucement et il faut une centaine de mettre pour reprendre l'allure.
Me voila engagagé sur le faux plat avant la grosse montée de Tiergue. Je suis à 5h20 de course.
Le faut plat se passe bien, environ 50min de course.
Mon allure est d'environ 9,5km/h et je passe maintenant plusieurs minutes aux ravitos.
Dont 5 min juste avant la côte de Tiergue.
J'en suis à 6h15 de course et j'attaque la côte redouté par tous. Ce n'est pas la plus grosse (St afrique est plus bas) mais c'est la plus raide.
C'est au début de la moné que le meneur des 11h me rattrape. Il m'est passé devant pendant le ravitaillement !
La tortue aura eu raison du lièvre
J'ai reussi à le suivre dans la montée, à environ 9km/h. J'arrive à courrir intégralement.
En doublant des gens qui marches, j'entend un couple dire "ah on s'est fait doubler par le 11h !" Et un autre lui répond "t'inquiète pas, on le rattrapera dans la descente".
Mauvaise stratégie
il va tout aussi vite en descente, doublé à ce moment là par le meneur, il sera impossible pour qui que ce soit de le rattraper. Car il va garder son alure jusqu'au bout, en s'arrêtant presque pas aux ravitaillement.
Le voir de dos signe la fin du projet des 11h
J'arriverai en haut de la côte en même temps que lui, mais il ne s'arrête pas au ravitaillement alors que j'y passe 2 min.
Je ne le reverai jamais ...
Commence ensuite la grande descente verd St Afrique.
45min de descente non stop que j'arrivé à faire à environ 10km/h.
Mais je sens que mes jambes en prennent un coup.
Au moindre pas de travers, je sens la crampe prête a me foudroyers cuisses et mollet.
Il suffit d'un écart pour éviter un cailloux pour reprendre conscience de cette épée de damocles !
J'arriverai à controller ma foulée et à éviter les crampes.
J'arrive entier à saint afrique. Il est 17h30, j'ai 7h30 de course dans les pates.
Je ferai une pause d'une demie heure, avec le réconfort luxueux d'une chaise ! Quel bonheur de reposer mes jambes.
J'en profite pour me changer. J'enfile un manche longue jaune fluo. Je prend ma lampe pectorale, des bandes reflechissante et une sous couche chaude (fouré dans mon sac pour l'instant).
Je regarche en sachet de glucide et je me mange un peu. Il y aura àpartir de maintenant de la soupe aux ravitaillement !
Ca fait beaucoup de bien, et c'est très salé. Parfait pour tenir la distance.
Je repart donc vers 18h. Le risque de crampe est éloigné et j'attaque la montée pour retourner au col de Tiegue.
J'atteint le sommet en environ 1h, mais la fatigue musculaire des jambes devient critique.
À 9h de course je fait ma première partie en marchant.
5 petites minutes pour reposer les jambes avant de repartir dans la descente.
il est 19h, le soleil commence à se rapprocher de l'horison. 30 min plus tard, je suis en bas de la cote. J'arrive sur le faut plat (descendant cette fois).
Malgré la petite pente favorable, je tiens difficilement led 8km/h.
Il est temps d'allumer la lampe.
15 minutes plus tard il fait nuit noir.
Il est 19h45. Je suis tout seul sur la route. Je vois des lampes rouges au loin devant, et je vois des lampes blanches derrière moi quand je me retourne.
Le froid commence à se faire sentir.
J'apprend par whatsapp que
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à abandonner. Je n'ai pas de nouvelles de
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
20h, je n'ai plus trop de notion du temps. J'avance sans réféchire.
J'entend au loin une sono à fond. C'est "Born in the USA" de Bruce Springsteen qui passe. J'adore cette chanson ! Ca redonne la peche ! (Mais je n'accelere pas pour autant
).
La musique vient d'un ravitaillement. La musique est a fond, ca me donne envie de danser ! J'ai la pêche pour, mais les jambes ne suivraient pas
.
Je décide de mettre mes vetements plus chaud.
Je m'assoie sur la seule chaise dispo et je fais un deuxieme strip-tease au son de Three littles birds de BoB Marley qui vient de commencer !
Je me tremouse sur la chaise en me rhabillant.
"Don't worry about a thing" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] "'Cause every little thing is gonna be alright" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'était le kif !
Je repars à la fin de la chanson, dans le noir complet.
J'ai fait environ 10 min de pause. Il est 20h15.
Je me rapproche de la dernière côte, qui monte jusqu'au Viaduc.
Il y a encore un ravitaillement avant. Je m'y arrête 15 min. Pause pipi et repos sur une chaise.
Je repart à 20h50.
C'est dur pour les jambes. Les pause sont hyper agréable mais la reprise est d'autant plus dur.
J'essaye de commencer à courrir mais une douleur vive me frappe dans le molet droit, juste sous le genoux.
Je marche un peu et essaye à nouveau. Même douleur.
Je ne peux plus courrir
Je continue en marchant. Je ne sais pas vraiment à combien de km j'en suis. Je pense etre à environ 85.
15 km en marchant à 4,5km/h (vitesse max que j'arrive à ateindre avec la fatigue des jambes) j'en ai pour presque 4h
.
Je chasse ce calcule lugubre de ma tête et je marche autant que je peux.
Je me fais rattraper dans la côte par des gens qui galopent !
J'arrive finalement en haut à 21h45.
Je suis rattrapé par un courreur, qui discute avec moi, ca me donne la force d'essayer de courrir à nouveau.
Mes jambes tiennent ! Le molet ne se manifeste pas.
Il reste 12km et je serait accompagné jusqu'à la fin par ce courreur, Baptiste, qui finira en marchant à mes côtés à 7km/h
pendant que moi je cours aussi vite que je peux !
je compte les derniers km,
97 ...
98 ...
99 ...
La ligne droite finale, dans le parc de Millau est fabuleuse. Plein de monde est là ils nous crient des encouragement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je franchi la ligne d'arrivé en 12h et 43 minutes,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et @gt197 sont là ! Je leur tape dans les mains et je savoure l'arrivée
Je suis encore plutot en forme. J'ai la pêche mentalement, et aucune envie de somnolence.
Mais les jambes sont cuites ! J'ai qu'une envie c'est de m'asseoir !
Après une petite douche dehors par 7°C 🥶 on se pose pour manger avec les autres courreurs.
C'est trop tôt pour moi. Je n'ai pas faim, et je ne mange presque rien.
La fatigue me frappe soudainement pendant le repas. Mon corps se relache, je baille, les yeux deviennent lourd.
On ne traine pas mais le temps file maintenant à une allure folle. On est de retour au camping que vers 23h30 et couché à minuit.
Je dormirai d'une traite jusqu'à 8h.
On prend le petit dej a Millau avec les autres courreur et le déjeuner en ville dans un super restau à la cuisine maison.
Ensuite retour à montpellier et arrivée chez moi vers 23h. De nouveau couché a minuit
J'ai passé la journée du dimanche à boiter, surtout à cause du molet, qui bien qu'ayant tenu jusqu'à la fin, a bien pris pendant la course.
A l'heure ou j'écrit ces lignes il n'est pas encore rétablie.
Les pieds ont été sensible dimanche et lundi. RAS depuis mardi.
J'ai d'ailleurs presque rien écrit sur les pieds dans mon compte rendu !
Parcequ'il n'y a rien à dire. C'était parfait, pas de difficulté particulière.
Quelle idée de faire cette course chaussé !