J'aime courir pieds nus en Provence

GT179 a écrit:

Est-ce que cela concerne aussi la mémoire des traumatismes ?

Hélas oui. La mémoire du corps est moins sélective que celle des émotions...

je me trompe peu etre mais il me semble que la mémoire du corps est liée aussi aux émotions  !! reste a garder de nos vies le bon coté et l'utiliser 
mais ce qui est enterré  ,ce que l'on s’efforce a oublier fini a un moment ou un autre a refaire surface ! 
et la ça fait mal !!

On s'approche de la psychanalyse, vaste sujet!

Dans un sens notre pratique ne pourrais pas s'apparenter à de la psychanalyse ?
Car nous le faisons pour obtenir cette sensation de liberté et de bien être, c'est de l'auto psychanalyse 

et une reprise de contacte avec notre environnement , avec la nature !! un lien que bon nombre d'humain a perdu depuis longtemps

GT179 a écrit:

Dans un sens notre pratique ne pourrais pas s'apparenter à de la psychanalyse ?
Car nous le faisons pour obtenir cette sensation de liberté et de bien être, c'est de l'auto psychanalyse 

C'est une bonne question !
Je suis tentée de répondre non, parce que la psychanalyse (comme son nom l'indique) est une méthode d'investigation et d'explication de certains processus psychiques, fondée sur une forme de déterminisme. La confusion est fréquente (Freud lui-même l'a entretenue) mais la psychanalyse n'est pas une psychothérapie, donc il ne faut pas compter sur elle pour trouver ou retrouver les sensations de liberté et de bien-être.
La notion d'auto-psychanalyse est un non-sens. Parce que (malgré la classique notion de transfert) la psychanalyse repose sur une forme d'objectivité, qu'on ne peut pas avoir envers soi-même !

Même quelqu'un de humble ne peut pas être objectif envers lui même ?

Rigoureusement, je suis d'accord mais si l'on prend la notion de "liberté/bien être", ne peut-on
pas objectivement savoir si l'on se libre et bien ...... ou pas ?

Comme cela, de prime abord, on pourrait penser que l'on est plus à même de le savoir que son voisin 

Thanh.H a écrit:

C'est une bonne question !
Je suis tentée de répondre non, parce que la psychanalyse (comme son nom l'indique) est une méthode d'investigation et d'explication de certains processus psychiques, fondée sur une forme de déterminisme. La confusion est fréquente (Freud lui-même l'a entretenue) mais la psychanalyse n'est pas une psychothérapie, donc il ne faut pas compter sur elle pour trouver ou retrouver les sensations de liberté et de bien-être.
La notion d'auto-psychanalyse est un non-sens. Parce que (malgré la classique notion de transfert) la psychanalyse repose sur une forme d'objectivité, qu'on ne peut pas avoir envers soi-même !

Houlala ! Je suis désolé de t'avoir lancée sur ce débat mais mon post était à prendre au second degrés   ! J'ai manqué de subtilité et de précision, je m'en excuse Thanh !
Je ne suis pas aussi perspicace que toi pour comprendre le cerveau humain, je comprends ce que tu veux dire mais je suis plutôt de l'avis de FAB : ne pas se mentir est déjà un pas vers le bien être, l’acceptation de soi, la confiance, etc...

La prochaine fois je tenterais de mieux expliciter mes dires !

 faut pas la faire chier avec le cerveau Thanh elle en connais un rayon et si on ne veux pas tous finir trépanés !! la prudence est de mise !!    
elle a déjà une option sur le mien   j’espère pas trop tôt meme si il tourne a l'envers j'en ai encore un peu besoins

Faites comme moi: pour tout ce qui concerne le cerveau, je me limite dorénavant au côté cervelle, un point c'est tout!

GT179 a écrit:

Houlala ! Je suis désolé de t'avoir lancée sur ce débat mais mon post était à prendre au second degrés   ! J'ai manqué de subtilité et de précision, je m'en excuse Thanh !

Aucune raison de t'excuser !
Au contraire, la question était plutôt intéressante...

FAB a écrit:

Même quelqu'un de humble ne peut pas être objectif envers lui même ?

Ma réponse (qui bien sûr n'engage que moi) est non. Je pense qu'il ne faut pas confondre sincérité et objectivité. L'objectivité suppose une certaine distance, qu'on ne peut pas avoir avec soi-même, ni plus largement avec les choses qui nous touchent ou dans lesquelles nous sommes impliqué(e)s. Le paradoxe (si c'en est un, d'ailleurs) de l'objectivité, c'est qu'on ne peut l'exercer pleinement que sur des sujets peu "importants". Mais rien n'empêche de recourir à l'objectivité de tiers extérieurs...

Bon ça y est, j'ai franchi le pas 
Je me suis inscrit pour participer au semi marathon de Nice en avril !
Mon objectif (si tout va bien) sera de faire à peu près 1h28 ou moins si je suis en forme (et pas trop stressé) !
Je rencontrerais peut être un autre barefooteur (de la brs) là bas, plus on est de fou mieux c'est !
Ça veux dire aussi qu'il va falloir que je m'entraîne correctement pour préparer cette course car jusqu'à présent je n'ai effectué qu'un seul parcours de plus de 18 bornes sur asphalte... à suivre

moi il me faut deux heures facile pour faire un semi 

Avec un bon tracteur et une bonne charrue , en 2 heures, tu en fais du semi ..... 

Bon bah, y a plus qu'à alors ! Bons entraînements GT179 !

FAB a écrit:

Avec un bon tracteur et une bonne charrue , en 2 heures, tu en fais du semi ..... 

Elle est bonne celle là , le seul souci c'est qu'avec une charrue faudra que tu me montre comment tu fait un semi FAB   ??? d'autant plus que je n'en n'utilise plus car trop déstructurant pour le sol.

Bref,

J'ai une question (ou je m'interroge) sur mon entraînement et ça s'adresse donc plutôt aux athlètes (mais tout le monde peut donner son avis bien sûr), sur les plages de Fréquences Cardiaques (en %) !
Lorsque j'essai de comprendre les courbes d'allures et de fréquences cardiaques enregistrés par ma montre, il ne me semble pas y avoir de cohérence sur les zones normales d'entraînements et mes données physiologiques, que je sois à 4"30'/km ou à 3"30'/km, par ex :
à 4"30' je suis entre 145 et 150 bpm de FC,
à 4"00' je suis entre 152 et 158 bpm,
et à 3"30' (là j'ai l'impression d'être dans le dur) entre 162 et 167 bpm.
Ma pulsation maxi est au jour d'aujourd'hui (double pléonasme) de 171 bpm, que j'ai obtenu à la suite d'un fractionné en côte (là j'étais à fond).
Pour en finir avec les détails chiant à 5 min/km je suis entre 133 et 140 de FC.
Comme je fait la quasi totalité de mes 3 entraînements hebdomadaire (la nuit, à la frontale), "tout seul", de courir au dessus de 4"30 ça me gonfle un peu, du coup je serais, selon les règles d'entraînements classique au dessus d'une allure du travail d'endurance normale !
Mais le souci c'est qu'à cette allure je peux tenir une discussion, oui bon ch'uis tout seul mais j'arrive à chantonner les chansons que j'écoute quoi, (je ne suis pas fou , c'est pour l'image).
Etant donné que, d'un côté je fait toutes mes sorties au delà d'un rythme normal d'entraînement, que d'un autre côté je n'en fait que 3/semaine, pensez-vous qu'il soit bon que je continu dans ce sens ou faut-il vraiment que je me force à aller moins vite ?
Merci pour vos réponses (enfin pour ceux qui auraient compris tout mon charabia) 

Là, je pense qu'il faut vraiment l'avis de nos compétiteurs spécialistes

Perso, je n'ai pas compris où se situe le manque de cohérence ?

Chloé a écrit:

Perso, je n'ai pas compris où se situe le manque de cohérence ?

Si j'ai bien compris tout ce que l'on m'a dit jusqu'à présent c'est que pour développer son endurance, il faut un entraînement de fond à une allure qui "devrait" correspondre à une allure à laquelle on peut discuter et qui se situe autour de 70 % de sa fréquence cardiaque maxi.
Mon manque de cohérence ou de "correspondance" (si tu préfère ) avec ces dire là et que je tiens de plusieurs sources bien différentes, c'est que chez moi ça tourne plutôt autour de 85 % de la FCM, ce qui correspond à un travail de seuil proche des fractionnés !
Est-ce que cela viendrait de ma FCM qui n'est pas correcte ? je l'ignore car j'ai tenté avec deux exercices différents pour être sûr et elle n'est jamais montée très haut (une fois à 169 et une autre à 171) !

Perso j'ai rien compris et je ne me suis jamais pris la tète avec ce genre de trucs , je cours au feeling ,a l'envie et a l'instinct   c'est surement pas très efficace pour ceux qui veulent chercher du chrono mais par contre pour se faire plaisir c'est bien  
c'est surement pour ça que je ne suis pas très rapide !! mais je m'en fou ,je m'amuse et je prend mon pied 

Lorsque je discute avec des gars qui courent, ils ont une allure à laquelle ils sont "bien".
Ils sont moins à l'aise si ils doivent courir moins vite.

Donc, je dis ça, je dis rien (expression qui ne veut rien dire mais qui fait d'jeuns paraît-il)
si tu peux faire ta séance à un bon rythme, je pense que c'est pas mal plutôt que de courir moins
vite pour être autour des 7O%.

Reste à savoir si le coeur peut avoir un soucis avec une séance à 85% .... 

FRED69 a écrit:

Perso j'ai rien compris et je ne me suis jamais pris la tète avec ce genre de trucs , je cours au feeling ,a l'envie et a l'instinct   c'est surement pas très efficace pour ceux qui veulent chercher du chrono mais par contre pour se faire plaisir c'est bien  
c'est surement pour ça que je ne suis pas très rapide !! mais je m'en fou ,je m'amuse et je prend mon pied 

Pareil !
Mais à chacun sa façon de se faire plaisir... Les chasseurs de chrono ont besoin de ça, je n'ai rien contre !
Mais perso, je suis à l'écoute de mon corps et de l'environnement, pas de ce que dit ma montre connectée... Une autre approche !

GT179, je ne cours plus avec un cardio depuis plus de 12-13 ans, donc, bien qu'on ait le même âge, je ne peux pas te dire ce que ça donne chez moi aujourd'hui.

Cependant, il me semble que la formule approximative pour évaluer la fréquence cardiaque maximale pour un homme est 220 - âge donc 184 chez toi.
Bien sûr, selon l'individu, sa physiologie, etc, c'est 184 plus ou moins quelques points, mais de là à ce que ce soit 171, ça m'étonnerait, et comme tu le dis, si à la vitesse "seuil" tu es capable de chantonner, c'est que tu ne l'as pas bien évaluée.

à 184*0.85=156, est-ce que tu es capable de chantonner ? Si tu dis que
"et à 3"30' (là j'ai l'impression d'être dans le dur) entre 162 et 167 bpm."
je pense que non. Selon moi, la sensation que l'on a quand on est à la vitesse "seuil", c'est plus ou moins celle que l'on ressent lors d'un 10km au taquet, et là, difficile de chantonner ! 

Donc en fait tu crois que tu cours trop souvent à l'allure seuil alors que non ;-)

Cherche plutôt tes allures seuils, pour des séances du genre 2 fois 3km par exemple, en prenant ton temps au km lors d'un 10km et en enlevant 1-3s.

Quelques réflexions rapides inspirées par la lecture du fil :

- il n'y a rien d'incompatible entre courir à des vitesses variées, avec un éventuel objectif de performance, et prendre du plaisir (au contraire pour moi), comme il n'y a rien d'incompatible entre courir à la sensation, sans être les yeux sur la montre, et effectuer un entraînement structuré.
- il y a énormément de variabilité individuelle en ce qui concerne la fréquence cardiaque maximale et il faut de ce fait se méfier des formules. De mon expérience (ancienne car comme pour manu le cardio est au placard depuis des années), c'est dans des tests en accélération progressive (VMA, paliers...) qu'on arrive à monter le plus haut. Dans mon cas 5 à 10 pulsations au dessus des maxis observés en d'autres circonstances.
- pour moi, le seuil c'est une allure qu'on est capable de tenir une heure, et c'est assez différent de l'allure 10 km ; en termes de sensation on reste juste en dessous de la ligne rouge. Au delà, ça dérive vite et on se retrouve vite dans un effort très difficile. En fréquence cardiaque c'est autour de 85-88% du max.
- il y a en effet une allure (souvent prisée par les débutants) qui correspond à une sorte de compromis entre être quand même assez à l'aise et aller assez vite. Et ça tombe souvent entre 80-85% fcm. Beaucoup considèrent que c'est une zone qui n'est pas très favorable aux adaptations et cherchent à travailler plutôt soit en dessous, soit au dessus. Stephen Seiler a pas mal théorisé ça sous la forme de "entraînement polarisé". Il y a des chances que tu aies tendance à travailler de façon privilégiée dans cet entre-deux. Un autre élément qui le suggère est ta vitesse : le ratio entre la vitesse de footing et la vitesse en compét sur 10 km est souvent de l'ordre de 2/3, tu es probablement bien au delà.
- après, savoir si c'est bien ou mal, c'est plus difficile. J'ai tendance à penser qu'il vaut mieux courir plus lentement la majeure partie du temps, de façon à faire des séances de travail plus rapides et plus intenses. Je suis très partisan de travailler une très large gamme d'allures. Mais comme tu ne fais que peu de séances par semaine, c'est peut-être efficace comme tu le fais. Si je devais suggérer quelque chose, ce serait d'avoir une sortie plus longue où tu vas plus lentement, et de travailler à la fois des allures soutenues mais sur des durées longues et des allures rapides en fractionné sur tes autres séances plus courtes.
Mais amuse-toi avant tout !

Merci Manu et JL 
Vos réponses m'ont apportées de très bons éléments à ma réflexion.
Je pense que pour avoir un cadre (et l'adapter à ma façon) je m'inscrirais en septembre dans un club d'athlétisme proche de chez moi pour progresser. D'ici là je pense que j'aurais encore évolué et cela sera plus profitable d'ici quelques mois car cet après midi lors de ma sortie, j'ai pris conscience que je stresse d'aller trop vite car de très légères douleurs se font sentir aux dessus des métatarses et sachant que ma transition est toujours en cours je calme mes ardeurs inconsciemment (du moins jusqu'à maintenant); le spectre de la fracture de fatigue m'effraie au plus haut point 
En espérant aussi que le club me laisse fouler la piste pieds nus 

En tout cas le but c'est pas de stresser hein ! :-)
Et quoi qu'il en soit il y a peu de doute que tu as encore une belle marge de progression !

jl02 a écrit:

En tout cas le but c'est pas de stresser hein ! :-)

Ne t'inquiète pas JL, dans ma bouche (ou plutôt sur mon clavier) le stress n'est pas à interpréter comme une source de problème !
Je suis, malgré certains de mes propos, optimiste et le stress est une réponse positive, du corps ou de l'esprit, à une action. Pour te donner un exemple : un entraînement est une source de stress pour le corps et il y réponds en s'adaptant avec des muscles de meilleure qualité (+ de rendements etc...) et un cœur plus gros (en règle générale). Ibidem pour mes pieds, ils ont de fortes périodes de stress durant mes entraînements à cause de leur atrophie lié au port de chaussures et c'est pour ça que le TOFP me guette 
Donc pour moi le mot "stress" n'a pas de connotation négative et dans la vie s'il n'y avait pas de stress, je serais triste   !